Rustin : entre rejet et reconnaissance

Publié le 13 Février 2007

Jean Rustin est un homme étonnant ! Sa peinture est loin d'être ce que je préfère ... mais il est né à Montigny il y aura bientôt 80 ans et il y a quelques jours, une Fondation a ouvert ses portes à Paris en son hommage. C'est bien de l'avoir fait de son vivant ! Cet événement justifiait bien un billet.

Formé à l'atelier de Nicolas Untersteller, un autre peintre Mosellan, Jean Rustin a commencé à partir des années 50 à s'inscrire dans le courant de l'abstraction, avec une peinture plutôt colorée et le succès au rendez-vous. Au début des années 70, c'est plus qu'un virage, une rupture : il part vers la figuration et trouve son style bien à lui. Une oeuvre sombre, dérangeante, que certains qualifient même d'obscène, des corps, souvent nus, exprimant la folie, la douleur, la solitude ... De la couleur, il passe au gris, avec des personnages inscrits dans un décor sombre et dépouillé.

En France, la reconnaissance -après le rejet- arrive d'ailleurs très tardivement au travers de cette fondation. Mais au-delà de nos frontières, notamment aux Pays-Bas, en Belgique, en Angleterre, il a ses afficionados. Une fondation a vu le jour à Anvers il y a plusieurs années et un collectionneur belge lui achète la totalité de ses oeuvres.

On aime ou on n'aime pas. Mais on ne reste pas indifférents devant une telle souffrance et je crois que tous ceux qui ont approché les tableaux de Rustin sortent de la salle un peu différents. Alors si vous passez par Paris ...

Fondation Rustin, 38 boulevard Raspail dans le 7ème arrondissement de Paris. Ouvert du jeudi au samedi de 15 H à 19 H. Entrée libre.

Rédigé par Bandolera

Publié dans #En plein cadre

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article