Une poignée d'heures avec Kaolin
Publié le 20 Janvier 2007
Rencontre un peu magique avec Julien Cantillon, guitare, et Ludwig Martins, guitare et voix, la moitié du groupe Kaolin. Deux copains de lycée, non seulement très complices mais très complémentaires aussi ... Nous avons découvert deux âmes épicuriennes, et au fil de la conversation, deux grands sages aussi, les pieds profondément enracinés dans leur terre auvergnate et la tête dans les étoiles.
Vous retrouverez très bientôt au micro de Jean-Louis Baudoux sur Jérico (102 FM) l'intégralité de cette interview et plus vite encore sur ce blog quelques extraits choisis ...
Un virage dans la vie de Kaolin ... C'était hier le premier concert électrique du groupe pour 2007, dans la chapelle des Trinitaires de Metz, le début d'une longue tournée. 400 personnes, salle comble !
Kaolin a construit sa carrière pierre par pierre au rythme des petits concerts dans les bars, recherchant indiscutablement la proximité avec le public. La barrière hier devant la scène les éloignait d'ailleurs trop du public, dixit Julien Cantillon.
Dans l'histoire de Kaolin, deux disques sortis de façon un peu confidentielle. Puis un troisième disque. Et parmi les douze chansons, un titre qui fait exploser leur notoriété : "Partons vite". Plus qu'un ambassadeur, une clé qui nous ouvre en grand la porte de leur univers, et qui leur ouvre par la même occasion la porte vers une autre dimension. "Les chansons nous ont montré le chemin", explique Ludwig Martins, guitare et voix quand on lui parle de l'évolution du groupe.
Kaolin, c'est à la fois une inspiration très très variée avec des noms qui reviennent souvent comme Neil Young ou Bob Dylan, un groupe très soudé, très démocratique dans sa façon de fonctionner, un beau terreau culturel au sens large sur lequel ils ont fait évoluer leur musique. Ils sont imprégnés aussi plus qu'on ne l'imagine de leur Auvergne natale : "quand on regarde une montagne, on se sent à sa taille réelle", souligne Julien, "et même si on a fait quelque chose de grand, devant elle, ça reste petit ..."
Au fait, pourquoi Kaolin ? Pour la sonorité. Et aussi "parce que cette matière naturelle, avec du travail et de l'attention, peut devenir élaborée et agréable. Les plus laborieux allaient le chercher pour permettre aux plus habiles de le travailler et exposer ce travail", raconte Julien, petit-fils de mineur. Kao-ling aussi pour cette petite montagne de Chine sur laquelle on a découvert le premier gisement de cette matière devenue kaolin ...
Dans quelques mois, ces quatre garçons de Montluçon fêterons leurs 10 ans d'aventure commune ... Faute de pouvoir pousser les murs, parions que les petits concerts dans les bars sont désormais à ranger au rang des souvenirs. Il faut profiter de cette tournée dans les petites salles pour les rencontrer parce que demain, les grandes salles vont s'ouvrir à eux. Et ils n'en sont clairement pas conscients !
Julien et Ludwig nous ont confirmé hier quelques grands rendez-vous : les Francopholies de la Rochelle, les Vieilles Charrues à Carhaix, le concert Solidays ... Plus près de nous, ils seront aussi le 30 mars à l'Orange Bleue. Une belle rencontre à ne pas manquer ...